Je suis passé par plusieurs niveaux d'analyse de ces images, entre
2002 et 2007.
Le but, à l'origine, était d'améliorer la simulation de divers
types d'objets volants (un B 757, un chasseur, un missile de croisière)
arrivant vers le pentagone, par une meilleure analyse de la topographie,
de la perspective et du timing. Je suis arrivé rapidement, en 2003-2004, à l'idée que
c'était un 757 et rien d'autre, mais que les images étaient traffiquées. A cettre époque,
je pensais que le rythme des images était de l'ordre de 10 images / sec. J'ai changé
d'opinion, de 2005 à 2007, plusieurs faits montrant que la caméra de l'entrée du
parking nord fonctionnait à un rythme plus bas : quelque chose comme 1 image / seconde.
L'analyse ci-dessous prend en compte ce fait. Les analyses précédentes peuvent être
lues dans les archives du site.
Analyse géométrique de l'image 1 de la caméra de surveillance.
Ci-dessous l'image, avec des lignes de perspective rajoutées en jaune.
La trajectoire présumée de l'avion a été décomposée en trois zones :
- De la droite de l'image jusqu'au boitier jaune (35 pixels, 6,2 % de
la largeur de l'image).
- Derrière le boitier jaune (46 pixels, 8,1%).
- Du boitier jaune jusqu'à la façade du pentagone (89 pixels, 15,6%).
On a tracé également sur cette image la ligne d'horizon de la camera
ainsi qu'une trajectoire d'approche de l'avion (commentaires plus loin).
L'image suivante est extraite d'une vue aérienne. On a reporté sur cette
vue les lignes correspondant aux limites latérales de vision de la camera.
On a tracé une ligne, perpandiculaire à l'axe de la camera, qui correspond
à un plan en position homothétique du capteur de la camera. On a reporté
sur cette ligne les pourcentages mesurés sur l'image précédente.
En traçant des droites depuis la camera jusqu'à cette ligne, on coupe
la trajectoire de l'avion (confirmée par les traces dans le batiment
ainsi que les lampadaires heurtés).
On voit donc sur cette trajectoire,
successivement :
- 95 m au dessus de la route, laquelle est environ 6 m plus haut que le sol
de l'héliport. L'avion passe à la hauteur du haut des lampadaires qui
surplombent cette route.
- 65 m de talus, pour rejoindre le niveau de l'héliport (pente 10%).
- 28 m au dessus de l'héliport, zone visible à droite du boitier jaune
sur la photo 1.
- 35 m caché derrière le boitier jaune.
- 72 m jusqu'au point d'impact sur la façade, vus à gauche du boitier
- 84 m de pénêtration entre l'impact et le dernier trou ("punch out")
dans le mur de l'anneau C.
On peut reporter ces distances sur une coupe réalisée le long de la
trajectoire présumée de l'avion (en violet). On y a reporté les
lampadaires (en bleu) ainsi que l'horizon de la caméra (en jaune) : un plan
horizontal situé à environ 1,3 m du sol de l'héliport.
La hauteur du vol en dessus de la chaussée de Washington Boulevard peut être
estimée à environ six mètres, d'après la longueur de la partie inférieure
du lampadaire, visible sur la photo suivante, heurté par l'avion.
Constatations :
- La fumée à droite du boitier jaune sur l'image 1 mesure environ 7 pixels de
haut, soit 5 m à la distance où elle est vue depuis la camera (275 m).
- La ligne d'horizon est à environ 1,3 m du sol (hauteur de la camera).
- Cette fumée étant en dessous de la ligne d'horizon, elle rentre donc dans
le sol de près de 4 m !
- La trajectoire approximative (la fumée) impliquerait que l'avion,
après être passé au dessus de la route (approximativement à six métres
de haut) a descendu
un talus assez pentu (sur 65 m) et a effectué une ressource instantanée pour
voler sous un plan situé à 1,3 m du sol et cela jusqu'au mur du pentagone.
- Sur le site web de Ron Harvey, on constate que le poteau d'éclairage situé
en bas du talus, a été touché (apparemment dans sa partie haute).
- La partie de la trajectoire masquée par le boitier jaune mesure 35 m
de long. Il serait donc difficile à un appareil mesurant 45 m de long
d'être complètement masqué derrière ce boitier à l'exception de sa
dérive qui apparaîtrait au dessus.
Conclusions :
- La fumée produite par un avion ne peut pas rentrer sous le sol : elle
est fausse.
- La queue de l'avion au dessus du boitier jaune est fausse.
- Un avion, surtout s'il vole vite, ne peut pas en une vingtaine de mètres passer de
la hauteur du haut d'un poteau d'éclairage (une quinzaine de mètres du sol de l'héliport)
à un vol en rase mottes sous un plan
situé à 1,3 m de hauteur du sol, pour laisser la trace de fumée visible
sur les photos.
- La pseudo-trajectoire indiquée par la trace de fumée est en réalité montante
par rapport à la ligne d'horizon : l'objet volant non identifié aurait du voler sous
le niveau du sol avant d'émerger de la pelouse du talus en bordure de l'héliport
(trajectoire en pointillés) puis remonter légèrement pour aller frapper le pentagone
quelques mètres en dessus du sol !
- Si l'on ajoute qu'il s'agissait parait il d'un Boeing 757, dont la partie
inférieure des réacteurs devait se trouver à la hauteur de
vol habituelle d'une tondeuse à gazon, et que le pilote
présumé, Hani Hanjour, avait été jugé par ses instructeurs incapable de faire
atterrir un Cessna 172, on pourrait en rire, s'il n'y avait pas les circonstances,
le nombre des victimes et les conséquences. Voir une
simulation
par une université renommée.
- La seule trajectoire réaliste est la trajectoire en descente régulière.
Un 757 aurait eu environ 150 m à parcourir entre l'apparition de son nez à droite
de la photo et la disparition de sa queue dans l'explosion de l'image 2,
passant au dessus du boitier jaune et non derrière.
A 250 m/s, il lui fallait 600 ms pour cela . Certains enquêteurs ont fait une analyse
3D et montré que le boitier jaune ne pouvait pas cacher complètement un 757 sur
cette trajectoire et que le nez serait visible sur la gauche et et la queue sur la droite.
La fraude :
- La fumée qui semble indiquer le passage et la trajectoire de l'avion sur les
photos 1 et 2 a été faite par un infographiste qui n'avait aucune compétence
en perspective et vision 3D. Voir la trajectoire réaliste en violet.
- La queue d'un avion virtuel a été rajoutée sur le boitier jaune. La
présence de cette queue et de la fumée sont destinées à prouver qu'il y
a bien eu un avion et que, par malchance, la camera n'a pas pu le filmer !
- Les photos ont peut-être été coupées sur la droite, pour éviter de faire
apparaître le poteau d'éclairage (doit être juste à droite de la coupure)
ni le talus ni le pont sur l'autoroute.
- Le fait de dessiner de la fumée dans cette zone
sur les images 1 et 2, ainsi qu'une bande noire bizarre et irréelle sur les
images 3, 4 et 5 permet de faire disparaître le bas de ce talus.
- Soit la caméra était penchée sur son support dans sa guérite (ce qui peut arriver),
soit l'image a été tournée par logiciel pour que la ligne d'horizon
monte de la gauche vers la droite, ce qui permet de donner l'illusion que la
trajectoire indiquée par la présence de la fumée est horizontale voire légèrement
descendante, alors qu'elle est montante.
Analyse de l'image 2 de la camera de surveillance
Dans l'
Analyse du Guardian figure un excellent article sur l'explosion au pentagone, avec
un schéma montrant que la couleur rouge vue en avant de la tour de contrôle de l'héliport
est fausse et a été rajoutée par un infographiste.
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse et pense que, à l'exception de la trace de fumée
laissée par le passage de l'avion entre le boitier jaune et le front de l'explosion, cette
photo est vraie, voici pourquoi.
Constatations :
- Le mouvement de la caméra dans la guérite est très réaliste. La caméra sursaute sur
elle même lorsque l'onde de choc de l'explosion arrive à l'emplacement de la caméra.
Cette onde de choc se déplace à une vitesse comprise entre 2000 et 6000 m/s, vitesses de
propagation de différents types d'ondes séismiques dans le sol.
L'explosion se produit à environ 180 m de la caméra. Les ondes séismique mettent donc entre
30 et 90 millisecondes (ms) pour se propager jusqu'à la camera.
Si la camera a fait un bond de 1 cm au dessus de son support, le temps nécessaire pour
arriver à l'apogée de ce bond est de 45 ms. Pour 2 cm, 64 ms. Pour 5 cm, 101 ms.
Dans l'hypothèse d'une onde seismique de compression rapide et d'un bond de camera de 1 cm,
la photo 2 a été prise 75 ms après l'explosion. Dans l'hypothèse d'une onde seismique
transversale plus lente et d'un bond de camera de 5 cm, la photo a été prise 191 ms
après l'explosion.
- Le front de détonnation blanc que l'on voit se développer d'une manière quasiment
sphérique à partir du point de l'explosion se déplace à une vitesse sonique, soit
environ 300 m/s. On peut estimer son extension à deux fois la hauteur du pentagone (24 m),
soit environ 48 m. Le temps écoulé depuis l'explosion est donc de l'ordre de 160 ms,
et peut être moins si l'on considère que dans les 20 premiers mètres de l'extension du
front d'explosion, la propagation est plus rapide : retenir un temps compris entre 100
et 160 ms semble raisonnable.
- Les traces rouges que l'on voit d'une part à droite du front d'explosion au ras du
sol et d'autre part sur l'avant de la tour de contrôle sont laissées par un plasma très
chaud qui ionise l'air. Ce plasma est créé par le dard de feu d'une charge creuse et
se propage à des vitesses extrêmement élevées, de l'ordre de 20 fois la vitesse du son,
soit 6 000 m/s ! Ce dard étant dirigé vers l'intérieur du bâtiment, ce qu'on voit est
constitué de particules réfléchies après un choc contre les structures internes du
bâtiment (colonnes, murs) et qui ressortent du bâtiment. Le trajet direct de ce plasma
avant réflexion est de l'ordre de 6 à 84 m, soit un temps de trajet de 1 à 14 ms.
Son trajet après réflexion de l'ordre de 30 à 120 m, avec une vitesse qu'on peut estimer
raisonnablement entre le sixième et la moitié de la vitesse initiale, soit 1000 à 3000 m/s,
cela donne un temps de parcours réfléchi compris entre 10 à 120 ms. Le temps écoulé entre
l'explosion et l'arrivée d'un plasma ionisé sur la zone vue en avant de la tour de contrôle
par la camera est donc compris entre 11 et 134 ms.
Dans la version précédente de ce site (en archive)
j'ai estimé un temps plus court : il m'avait simplement échappé que
sur les deux premiers niveaux, la partie extérieure du pentagone n'est pas
constitué de trois anneaux, comme dans les étages supérieurs,
mais de vastes plateformes dans lesquelles les piliers sont les seuls obstacles
qui résistent à la propagation.
Conclusions :
- Il y a eu explosion d'une charge creuse de grande puissance, qui a projeté un
plasma à très haute vitesse dans le batiment.
- Le raisonnement présenté dans l'article du Guardian selon lequel les traces rouges vues
en avant de la tour de contrôle sont fausses car correspondraient à un déplacement plus
rapide que le front de l'explosion blanc ne tiennent pas, du fait de la vitesse très élevée
du plasma créé par une charge creuse.
- Si le délai probable
entre l'explosion et la photo est compris entre 100 et 150 ms, il faut en déduire
que les traces rouges que l'on voit en avant de la tour de contrôle sont des résidus
d'ionisation entrain de disparaître, ou que l'obligation pour ce plasma de ressortir
du bâtiment à travers des ouvertures (lesquelles étaient parait il
particulièrement renforcées
) ou encore que des multi-parcours dans le batiment lui ont fait prendre
un certain retard pour qu'on le voie se propager là où il se trouve 100 à 150 ms plus tard.
- Si un infographiste est assez stupide pour tenter de nous faire croire qu'un
avion peut voler en dessous du niveau du sol, il est peu propable qu'il soit
capable d'inventer des effets réalistes tels que la propagation d'ondes seismiques
ou de plasma ionisé à haute vitesse.
La fraude :
- Comme sur la photo 1, la trajectoire du pseudo avion matérialisée par de la fumée,
que ce soit à droite ou à gauche du boitier jaune, est irréelle : cette fumée a été
dessinée par un infographiste.
- Comme sur la photo 1, la ligne d'horizon n'est pas horizontale.
- Il y a probablement au moins une "image manquante" sur la séquence video montrant l'avion
volant vers le mur du Pentagone ou même s'y crashant.
Une présentation "power point"
sur le crash du Pentagone a été mise en ligne par Jack White. On y trouve le travail graphique ci-dessous,
qui consiste à rectifier l'une des images de la caméra de surveillance pour annuler les déformations
dues à l'optique utilisée (grand angle). On peut matérialiser sur ce travail la ligne d'horizon, juste en
dessus de la ligne jaune qui passe par le pied de la façade du Pentagone.
Cette ligne d'horizon passe sur le bas de la trainée de fumée située sur la droite.
Cette dernière se situerait donc, d'après cette perspective, exactement au niveau du sol.
Cela voudrait dire, si la fumée était produite par les réacteurs de l'avion, que ce dernier
était en vol horizontal sur cette trajectoire avec l'axe de
ses réacteurs à trois mètres du sol environ, donc la partie inférieure
des réacteurs à un mètre cinquante du sol. Une fois de plus, on doit bien dire que c'est strictement
impossible pour un 757 lancé à pleine vitesse sur une trajectoire descendante depuis plusieurs
centaines de mètres, de se trouver sur une telle trajectoire horizontale
seulement une fraction de seconde après avoir volé à mi-hauteur de lampadaire au dessus d'une
route située six mètres plus haut que le sol de l'héliport !
Physiquement, l'avion ne pourrait pas faire cela, même piloté par un as. Alors de plus, piloté
par un pirate maladroit... Sans parler du fait que les réacteurs d'un 757 entretenu par une
compagnie sérieuse ne laissent pas derrière eux un tel nuage de fumée : si cette fumée témoignait
du passage d'un engin à moteur, il faudrait en conclure qu'il s'agissait d'une vieille voiture bonne
pour la casse qui traversait à ce moment précis la pelouse de l'héliport !
NOUVEAU : février 2007 :
Une
analyse très intéressante des videos, par Pier Paolo Muru, un chercheur italien.
Sa conclusion est la même que la mienne : les videos ont été traffiquées.
NOUVEAU : décembre 2007 :
J'ai supprimé les différentes hypothèses (voir archives) basées sur un rythme rapide de
la caméra de surveillance. A mon avis maintenant, deux hypothèses peuvent être examinées :
-
Malheureusement la caméra a complètement manqué l'avion durant sa trajectoire
dans le champ de la camera. Cela serait possible seulement si le rythme de
la camera est inférieur à une image toutes les 600 ms, c'est à dire ~1,3
images/seconde. Dans ce cas, l'image 1 qui montre une trace de fumée blanche
est fausse parce que le caméra ne pouvait pas la filmer.
-
La camera montre l'avion passant derrière l'armoire jaune. Dans ce cas, le
rythme de la camera doit être de l'ordre de 2 à 3 images / sec. Dans "Pentagon 9/11",
le livre de l'histoire officielle de l'attaque, il est écrit, page 16 troisième ligne,
que les cinq images ont été prises à environ une seconde d'intervalle.
Les autres images tirées de la bande de cette caméra, montrées au procès de
Zacharias Moussaoui, montrent aussi un rythme lent qui pourrait être 1 image/seconde.
Et de toute manière, même si ce rythme était le bon, a) les lois de la physique et du
vol ne permettaient pas à l'avion de voler là et b) son nez et sa queue seraient visibles
de chaque côté de l'armoire jaune. Donc la fumée blanche est fausse sur l'image 1.